Selon le rapport annuel publié par Gras Savoye Willis Towers Watson, un spécialiste du conseil en ressources humaines, le taux d’absentéisme au travail a bondi de 3,6 % entre 2017 et 2018. Et depuis 2014, ce chiffre a même explosé de 16 %.La progression des absences est en effet quasi similaire chez les hommes et les femmes ces quatre dernières années. Mais, en 2018, vos collègues ont pourtant été 8 % de plus qu’en 2014 à poser au moins un arrêt dans l’année. Et la durée moyenne annuelle des arrêts a également progressé de 8 % sur la même période. Le nombre de maladies ou d’accidents du travail est globalement stable, note Julien Rémy, le responsable du dossier absentéisme chez Gras Savoye. Mais en 2018, comme les années passées, c’est la perte de sens du salarié pour son travail qui fait encore grimper les chiffres. Or, quand un salarié n’est plus motivé, il est moins enclin à venir travailler s’il a 38 de fièvre. » Mais ce n’est pas tout. Selon lui, les difficultés personnelles des salariés font également décoller les chiffres de l’absentéisme. « Les familles monoparentales sont davantage susceptibles de multiplier les petits arrêts fréquents, décrypte Julien Rémy. Mais en volume, nous observons surtout les arrêts répétés des 15 à 20 % de salariés qui aident par ailleurs un proche malade, handicapé ou très âgé. »
Ces « aidants », épuisés par une charge mentale trop lourde, sont souvent plus enclins à demander un arrêt à leur médecin. Et cela devrait s’intensifier dans les années à venir alors que le nombre d’aidants devrait avoisiner les 25 à 30 % de la population.
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